top of page
  • Photo du rédacteurKemi Outkma

Les phénix


Ils hantent le fond de ma mémoire

Le fantôme rouge et le fantôme noir

Ogres éternels de notre histoire

Faux cadavres de nos placards.

J’ai appris à les reconnaître

Dans les grands livres des grands maîtres

Ces rares exorcisés d’un autre temps

Revenus témoins, devenus survivants.

Mais force m’est de convenir

Qu’ils ne sont pas que souvenirs

Ces icônes stigmatisés, ces monstres de haine

Aux virales logorrhées soit vulgaires, soit mondaines

Je vois leurs spectres sur toutes les langues

Des esprits nobles ou des viles gangues

Parés de sonorités humano-libérales

Mais aux accentuations trasho-radicales…

Ils hantent aussi les fous de Dieu

Leur offrent des rôles de martyrs

Crimes devenus gestes pieux

Et mensonges en guise de repentir.

Ils susurrent aux oreilles du monde

De leur chaude et fétide haleine

Leurs rhétoriques immondes

Attisant les braises de la haine.

On peut les voir de toutes les causes

Ils ont infecté tous les mouvements

Ils se régalent de l’arthrose

De la pensée des petites gens.

Ils répandent leurs fléaux

Jusque chez leurs ancien adversaires

Fièvre cafteuse, bacille identitaire

Devenus leurs nouveaux hérauts.

Nous avons tous cru à leur mort

Seuls leurs drapeaux sont en lambeaux

Ils sont de retour et bien plus forts

Même méthodes mais nouveaux flambeaux.

Chaque repli communautaire

Donne aux phénix une nouvelle chance

Et leur offre comme repaire

L’excuse de la tolérance.

K.O.

0 vue0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Chacun ses valeurs, les miennes ne sont pas cotées.

Il faut toujours produire, faut bien qu'on avance Contraint à réussir, le fric sera ta chance ! Faut que la tirelire puisse se gonfler la panse Quitte même à construire à la future enfance Un bien som

Aveux et reconnaissance

Ton corps est devant moi, Il est comme un appel. Une instable alchimie De désir et pudeur. Ton regard ouvre en moi, Tranchant comme un scalpel Ces remparts amis Erigés par ma peur. Ta brune chevelure

bottom of page