Les phénix
Ils hantent le fond de ma mémoire Le fantôme rouge et le fantôme noir Ogres éternels de notre histoire Faux cadavres de nos placards. J’ai appris à les reconnaître Dans les grands livres des grands maîtres Ces rares exorcisés d’un autre temps Revenus témoins, devenus survivants. Mais force m’est de convenir Qu’ils ne sont pas que souvenirs Ces icônes stigmatisés, ces monstres de haine Aux virales logorrhées soit vulgaires, soit mondaines Je vois leurs spectres sur toutes les