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  • Photo du rédacteurKemi Outkma

Xmas


Vivement samedi soir.

Je sais, je suis le premier à sans cesse répéter qu’il ne faut jamais espérer des jours à venir car cela nous empêche de profiter de ceux présents, qu’à trop attendre des moments futurs on ne voit pas passer le peu de temps que dure l’activité de l’accident biologique qu’est notre vie, mais quand même, pour une fois (par an), vivement samedi soir, que Noël soit fini.

L’époque de l’année où je passe le plus clair de mon temps à me justifier et par là même me confronter à mon statut de solitaire dans la masse va bientôt prendre fin.

J’ai horreur de Noël. De toute façon je déteste littéralement la dizaine de jours que nous commençons à vivre en ce moment.

Cette débauche d’argent que l’on n’a pas, de mets délicats que l’on n’apprécie pas, de cadeaux que l’on ne mérite pas et de repas avec des gens que l’on n’estime même pas…

Cette euphorie usurpée dictée par le calendrier.

Ces enfants innocents à qui l’on ment en leur racontant que leurs cadeaux leurs ont été offerts par une icône publicitaire de Coca-cola parce qu’ils ont été sages et à qui on reprochera ensuite de ne pas connaître leur bonheur et d’être consuméristes.

Ces enfants dont la plupart sont baptisés, les parents mariés religieusement et à qui personne pourtant ne parlera de la célébration de la naissance du prophète Jésus-Christ et à qui on reprochera bientôt le manque de foi, sauf ceux à qui au contraire la religion a été inculquée mais à qui personne n’expliquera que la date du 25 décembre est fausse, qu’elle a été arrêtée par le concile de Nicée en 354 afin d’unifier les tribus barbares au monothéisme chrétien en transformant cette date de célébration au culte du Dieu Mithra en une des dates les plus importante du christianisme.

Ces enfants, enfin, que l’on érige en Rois avant de leur reprocher leur tyrannie.

Ces lampions, ces lumières, ces guirlandes, ces petites maisons de prolos transformées en mini-disneylands, exhibées fièrement par leurs fieffés imbéciles d’occupants qui passeront le reste de l’année à faire le tri sélectif, manger bio, être de bons éco-citoyens voire même venir te chier dans les bottes parce que tu jettes ton mégot en ville sale-drogué-de-fumeur-de-merde-nuisible-va et qui vont pomper assez d’électricité pour alimenter un village centrafricain et se bâfrer et boire suffisamment pour en nourrir les habitants…

Ces « musiques débilitantes et criardes, soi-disant « enfantines » qui parviennent à trouver quelques unes de ces attardées mentales que la nature n’a malheureusement pas faites stériles pour se mettre en pleine rue à claudiquer quelque danse saugrenue et vulgaire avec leur progéniture et qui se retrouvent diffusées partout dans les rues accompagnées des spots audio d’à peu prés toutes les enseignes de la ville…

Tout cela me colle des envies de carnage… genre gattling ou lance-flamme…

Je n’ai pas plus de raison d’être heureux, de faire la fête, d’être généreux ou d’aimer les autres aujourd’hui qu’hier, demain, ou à Noël, et avec tous ceux qui, de ce fait, me regardent d’un œil torve et m’accusent plus ou moins directement (courageusement ?) d’être un rabat-joie, un entêté et un mauvais père qui prive sa fille de la magie de Noël, j’en aurais même plutôt moins.

J’aime pas les fêtes. Je n’ai jamais aimé cette période de l’année.

Et j’aime encore moins être hypocrite, faire semblant, mentir… même pour une soi-disant bonne raison, bonne cause ou bonne inttention.

Alors j’assume : FUCK XMAS !!

Et pour le premier de l’an, inutile de compter sur moi pour le réveillon ou pour vous envoyer des vœux alors soyez sympas, fêtez ça entre vous et épargnez moi vos formules de politesse.

A l ‘année prochaine.

K.O.

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