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Un jour


Un jour

Je ne verrai plus

Ni le ciel, ni la terre,

Ni le désert, ni la mer,

Ni l’horreur, ni la misère,

Ni la noirceur, ni la lumière.

Un jour

Je ne verrai plus

Ni toi, ni tes yeux mon Amour,

Ni l’aube, ni le crépuscule des jours,

Ni le monde que Dieu nous a donné,

Ni celui que l’Homme en a fait.

Un jour

Je ne sentirai plus

Ni la chaleur du soleil,

Ni la fraîcheur de l’air,

Ni l’odeur du miel d’abeille,

Ni celle des jours ordinaires.

Un jour

Je ne sentirai plus

Ni tes caresses sur moi, mon Amour,

Ni ton parfum voletant alentour,

Ni l’enivrante odeur du cannabis,

Ni celle nauséabonde de l’obscurantisme.

Un jour

Je n’entendrai plus

Ni grosse pluie, ni petit vent,

Ni les hommes, ni les enfants,

Ni rap, ni musique électrique,

Ni jazz, ni beat électronique.

Un jour

Je n’entendrai plus

Ni tes pas, ni ta voix mon Amour,

Ni le tintamarre des gens autour,

Ni les cris, ni les hurlements,

Ni les rires, ni les gémissements.

Un jour

Je ne goûterai plus

Ni au café, ni à la nicotine,

Ni au l.s.d. ni à la cocaïne,

Ni aux épices, ni aux desserts,

Ni au haschich, ni à la beuher.

Un jour

Je ne goûterai plus

Ni à tes lèvres, ni à ta peau,

Ni à ton ventre, ni à ton dos,

Ni à la paix à tes côtés,

Ni à ma haine de l’humanité.

Un jour

Je ne toucherai plus

Ni le sol, ni les murs,

Ni mon corps, ni ses blessures,

Ni mon stylo, ni mon briquet,

Ni du doigt, parfois, La Vérité.

Un jour

Je ne toucherai plus

Ni la douceur de ton visage, mon Amour,

Ni celle de tes cheveux tombants autour,

Ni le cœur de mes d’amis,

Ni l’orgueil de mes ennemis.

Un jour

Je n’aurai plus

Ni dégoût, ni envie,

Ni respect, ni mépris,

Ni aversion, ni fureur,

Ni satisfaction, ni bonheur.

Un jour

Je n’aurai plus

Ta présence avec moi, mon Amour,

Ni ton soutien, ni ton Amour,

Ni à aimer, ni à haïr,

Ni à vivre, ni à mourir.

Un jour

Je ne serai plus

Ni malheureux, ni épanoui,

Ni miséreux, ni nanti,

Ni éveillé, ni endormi,

Ni présent, ni parti.

Un jour

Je ne serai plus

Qu’une anecdote, une broutille,

Qu’un souvenir pour ma famille,

Que des cendres éparpillées,

Et non sous une pierre, enterré.

Surtout ce jour arrivé

Pas de tombe s’il vous plaît

Ni temple, ni église ni mosquée

Mais juste une soirée à ma santé.

Quant à toi, mon Amour adoré

Tu seras bien mon seul regret.

K.O.

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