« …qui opposait hier soir le stade toulousain au stade de France s’est finalement terminé par… » CLIC !
Radio-réveil éteint…
6h53
Déplacement latéral droit de la main droite jusqu’au contact avec le potentiomètre du spot.
Contact.
Pression circulaire sur le gradateur.
Lumière allumée.
Réglage de l’intensité lumineuse.
Réglage effectué : intensité suffisante pour éviter l’endormissement sans être agressive à la perception rétinienne.
Pénible ouverture des yeux.
Regard fixé au plafond.
Surface blanc-sale comme horizon matinal.
Soupir de résignation.
Lever.
Habillement.
Déplacement erratique
(pression sur le bouton de la bouilloire)
jusqu’aux cabinets.
Soulagement, légèreté.
Demi-tour gauche. Face au lavabo.
Rencontre avec le miroir.
Affrontement.
Constat : pas encourageant.
Brin de toilette.
Ravalement de façade, divers enjoliveurs cosmétiques, cache-misère olfactif.
Présentabilité : viable.
Prochain objectif : CAFE !
Trajet rapide jusqu’à l’évier.
Analyse du tas de vaisselle sale.
Mugg repéré.
Rinçage approximatif.
Service.
Contact brûlant des premières gorgées de café.
Coup d’œil circulaire.
Cigarettes repérées.
Goût acre et sensation de contentement de la première bouffée.
Alternance entre gorgées de café et bouffées de cigarettes jusqu’à
L’éveil
PFFFFFF !!
« Bon ! Quelle heure il est ? »
Loïk alluma son portable : 7h15
Il estima qu’il lui restait assez de temps pour en fumer une autre. Ce qu’il fit. Posé sur son trône. Laissant son corps à ses occupations, et son esprit à son errance…
« Encore une journée commence…sans surprise…sans imprévu…sans intérêt… sans but…
Quoique…Cette lettre semblait signifier l’inverse…
que celui de s’assurer que l’on pourra demain, vivre la même chose qu’aujourd’hui…et qu’hier…et tous les jours depuis 5 ans… »
Enfin presque tous les jours…pas le mercredi où Angèle a oublié son portable…ni hier, à la lecture de cette saga familiale…
L’ennui comme colocataire d’un esprit vagabond…
« J’ai besoin de changement… »
Sa méditation matinale terminée, il enfila son blouson, y rangea son minimum de survie : briquet, clopes, porte-monnaie, téléphone portable…et sortit.
Une fois la porte d’entrée verrouillée, il remonta son col, enfonça ses mains dans ses poches et entama le trajet qui le séparait du point de rencontre avec son collègue qui lui, avait le permis. Autour de lui et comme lui, la ville se réveillait. Mordillant la fermeture éclair de son blouson et pestant intérieurement contre la froide et tranchante bise qui fouettait ses oreilles décollées, Loïk se remémora une fois de plus le contenu de la lettre qu’il avait reçu la veille.
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